Sommaire 1. L’endométriose : c’est quoi ?2. Quels sont les symptômes de l'endométriose ?3. Quelles sont les causes de l'endométriose ?4. Comment soigner l’endométriose naturellement ? L’endométriose : c’est quoi ? L’endométriose est une maladie gynécologique complexe qui se caractérise par la migration et la croissance de tissus ressemblant à de l’endomètre (muqueuse utérine) en dehors de la cavité utérine. En effet, ces tissus sont la plupart du temps localisés à proximité de l’utérus, principalement sur les ovaires, les trompes de Fallope, la vessie, les intestins, ou encore les reins. Ils peuvent également migrer beaucoup plus loin dans l’organisme, sur les poumons, ou le foie. On parle d’adénomyose quand les cellules de l’endomètre passent dans le myomètre (muscle de la paroi utérine). Chaque mois, au moment des règles, ces tissus vont répondre aux variations hormonales et se mettre à saigner. Ce sang, qui ne peut s’écouler normalement en dehors de la cavité utérine, va alors coaguler et favoriser des adhérences entre les organes. De fait, cela va donner lieu à d’intenses douleurs chroniques, et créer de l’inflammation. Quels sont les symptômes de l'endométriose ? L’endométriose se caractérise principalement par les symptômes suivants : des règles douloureuses (au point d’empêcher une vie sociale normale, ou encore de provoquer des évanouissements) des règles abondantes voire hyper abondantes de la fatigue chronique de la dépression une infertilité rapports sexuels douloureux (dyspareunie) dus aux lésions situées près du vagin troubles digestifs et douleurs lors de la défécation douleurs pelviennes et lombaires Au-delà des symptômes physiques qu’elle engendre, la maladie a des répercussions sur l’épanouissement féminin, mais aussi sur la qualité de la relation de couple ou encore la vie professionnelle. A noter que si les symptômes douloureux passent avec un simple antalgique, il y a peu de chance qu’il s’agisse d’endométriose. Avoir des règles douloureuses ne signifie pas toujours avoir une endométriose. Enfin, l’endométriose peut aussi être “asymptomatique”, c’est-à-dire ne présenter aucun symptôme. Quelles sont les causes de l'endométriose ? Cependant, même si la maladie est connue depuis très longtemps, on ne connaît pas encore les causes exactes de l’endométriose. Plusieurs pistes sont avancées, parmi lesquelles : La théorie du flux rétrograde : avancée par le Dr John Sampson, gynécologue américain au début du 20éme siècle, cette théorie est aujourd’hui de plus en plus controversée. Elle avance notamment que la migration des tissus serait expliquée par un reflux des règles vers les trompes. Cependant, 90% des femmes auraient un reflux lors des menstruations. La piste génétique : il n’est pas rare de retrouver plusieurs cas dans une même famille. Or, plus la recherche avance dans ce domaine et plus on s’aperçoit que l’épigénétique (c’est-à-dire l’ensemble des facteurs qui vont influencer l’expression de certains gènes) est déterminante. Ainsi, au-delà des gènes, c’est surtout l’hygiène de vie (alimentation, stress, activité physique, perturbateurs endocriniens, etc.) qui influencerait leur expression ou non. La piste environnementale : la grossesse est une fenêtre de vulnérabilité importante pour le fœtus en cours de développement. L’exposition in utero à certaines substances comme les perturbateurs endocriniens pourrait être un facteur de risque de développer de l’endométriose à l’âge adulte. La piste immunitaire et lymphatique : l’endométriose est la seule pathologie bénigne capable de se métastaser. En cela, elle pourrait être le signe d’une déficience du système immunitaire, utilisant alors la lymphe pour proliférer. A ce jour, elle est encore, malheureusement, mal diagnostiquée en France. Le délai moyen pour obtenir un diagnostic fiable est de 7 ans. C’est très long et il faut bien se rendre compte de la souffrance psychologique vécue par les femmes qui en sont atteintes pendant ces longues années. Comment soigner l’endométriose naturellement ? 40% des femmes atteintes d’endométriose souffrent de douleurs chroniques invalidantes. Aucun traitement spécifique à cette maladie existe. Si des traitements allopathiques aident à gérer les symptômes, des techniques naturelles complémentaires peuvent être intégrées dans le parcours thérapeutique. Les techniques naturelles de bien-être ont toute leur place, en complément d’un traitement médical rigoureux, ainsi que pour aider les femmes à mieux supporter les douleurs causées par l’endométriose. Endométriose et alimentation Premièrement, l’idée est de privilégier une alimentation anti-inflammatoire et hypotoxique. En pratique : Augmenter sa consommation de fruits et légumes à 500 g par jour. Consommer des poissons et des crustacés à 2 à 3 fois par semaine, en alternant 1 poisson gras (type saumon) et 1 poisson maigre (type cabillaud). Choisir des céréales, des produits céréaliers à index glycémique bas ; c’est-à-dire remplacer toutes les versions blanches (farines, pâtes, pain ...) par leurs versions complètes ou semi-complètes. Réduire au maximum la part des produits industriels transformés souvent riches en sucres, additifs et conservateurs, ainsi que les produits laitiers et les produits sucrés. Privilégier les viandes blanches aux viandes rouges. En respectant ce régime alimentaire anti-inflammatoire, vous pouvez influencer l’activité inflammatoire de votre corps, afin de réduire fortement les douleurs et l’intensité des crampes. Le sport La Haute Autorité de Santé et le CNGOF (Collège national des gynécologues et obstétriciens français) recommande la pratique de yoga pour les personnes atteintes d’endométriose afin de les aider à se sentir mieux. La phytothérapie Deuxièmement, la phytothérapie : pour soulager l’endométriose naturellement, plusieurs plantes sont intéressantes sous forme de complément alimentaire. Il s’agira de réduire les règles hémorragiques. Pour cela, deux plantes : L’Achillée millefeuille (Achillea millefolium) : c’est une plante très intéressante car elle est « progesterone-like », c’est-à-dire qu’elle agit comme de la progestérone. Elle est donc utile en cas de troubles hormonaux liés aux excès d’œstrogènes comme c’est le cas ici. L’Achillée millefeuille, en cas d’endométriose, va permettre de réguler le ratio œstrogène/ progestérone. Contre-indications : toutefois, son utilisation est déconseillée en cas de grossesse, d’absence de règles, de troubles de l’ovulation ou de constipation. Utilisation : en extrait de plante fraîche : 25 à 30 gouttes dans un verre d'eau, 3 fois/jour. La Bourse à pasteur (Capsella bursa-pastoris) : de par ses propriétés hémostatiques, cette plante agit sur les règles trop abondantes. Elle est également tonique et astringente, réputée pour augmenter le tonus du muscle utérin. Contre-indications : la bourse-à-pasteur pouvant être abortive, elle est fortement déconseillée durant la grossesse. Utilisation : en extrait de plante fraîche : 25 à 30 gouttes dans un verre d'eau, 3 fois/jour. Ensuite, intégrez une plante qui va favoriser le travail du foie et la détoxification hormonale : Le Pissenlit (taraxacum dens leonis) : le Pissenlit aide le foie à faire son travail de détoxification hormonale. Utilisation : en extrait de plante fraîche, 25 à 30 gouttes dans un verre d'eau, 3 fois/jour. Le Chardon–marie (silybum marianum) : le Chardon-Marie est utile pour renforcer le travail du foie. Utilisation : en extrait de plante fraîche : 25 à 30 gouttes dans un verre d'eau, 3 fois/jour. L’aromathérapie Troisièmement, l’aromathérapie, par sa concentration en principes actifs, peut s’avérer d’une aide précieuse pour soulager les douleurs et ainsi compléter le traitement allopathique choisi contre l’endométriose. Avant toute utilisation, il est très important de vérifier que vous n’avez pas de contre-indications quant à son utilisation. En effet, l’usage des huiles essentielles est déconseillé aux femmes enceintes, allaitantes, ou présentant des allergies. Par ailleurs, les principaux objectifs seront de soulager la douleur et réduire les crampes pelviennes. Pour l’endométriose, les huiles essentielles à action antalgique, antispasmodique, et calmante seront privilégiées. Par exemple, on pourra se tourner vers l’huile essentielle de Menthe poivrée (Mentha x piperita), l’huile essentielle d’Estragon (Artemisia dracunculus) ou l’huile essentielle de Basilic exotique (Ocimum basilicum var. basilicum) et l’huile essentielle de Camomille romaine (Chamaemelum nobile). Exemple de synergie d'huiles essentielles : Dans un flacon en verre teinté de 30 ml, mélanger : 5 mL d'huile essentielle de Menthe poivrée 3 mL d'huile essentielle de Camomille noble 8 mL d'huile essentielle de Basilic exotique Compléter avec une huile végétale de support de votre choix comme l’huile végétale de noyaux d’Abricot par exemple. Appliquer plusieurs fois par jour sur la zone du bas-ventre, en pratiquant un léger massage. L’utilisation d’une bouillotte peut venir renforcer l’efficacité de la synergie. En cas de fatigue intense, l’Epinette noire (Picea Mariana) est un choix tout indiqué. On peut l’utiliser en friction sur les surrénales. Pour cela, mettre 3 gouttes dans une cuillère à café d’huile de support (noyaux d’Abricots, Amande douce par exemple), et masser les surrénales pendant quelques minutes. Enfin, terminer en respirant vos mains après le massage avant d’aller vous les laver soigneusement. Contre les règles douloureuses, nous vous proposons cet article qui vous présente différentes plantes pour vous aider. Les élixirs floraux Dernièrement, au-delà des douleurs physiques qu’elle engendre, l’endométriose peut également avoir un réel impact psychique. A ce titre, l’utilisation des fleurs de Bach pour gérer les émotions est un soutien supplémentaire. Impatiente N°22 : le manque de patience et l’irritabilité sont des émotions qui se manifestent souvent sous l’effet de la douleur ou du cycle menstruel. Cet élixir vous permettra d’être plus patiente et moins irritable avec votre entourage. Pommier sauvage N°33 : l’endométriose peut vous donner (à tort) une mauvaise image de vous. Vous pouvez alors vous sentir moins désirable ou mal dans votre peau. Crab Apple est alors idéale pour faire la paix avec vous-même et vous accepter telle que vous êtes. Moutarde N°27 : l’endométriose, de par toutes ses manifestations et la fatigue chronique qu’elle engendre, peut causer un syndrome dépressif. Mustard est une fleur qui ramène le soleil et apporte beaucoup de positivité dans votre vie. Olive N°29 : cet élixir est indiqué chez les femmes épuisées, autant physiquement que psychiquement. Posologie recommandée : La posologie usuelle adulte pour un élixir pur sera de 2 gouttes, 4 à 6 fois par jour, et pour un mélange (7 élixirs maximum) : 4 gouttes, 4 à 6 fois par jour. Cela dit, les élixirs floraux présentent l’avantage de n’avoir aucune contre-indication et d’être compatible avec toutes formes de traitements médicamenteux. ATTENTION ! Les conseils donnés par Céline Hovette ne remplacent en aucun cas une consultation chez un professionnel de santé. Si vous prenez des médicaments, ne stoppez pas leur prise. Ne les remplacez pas sur la base des informations ou des recommandations contenues dans cet article, sans avoir au préalable consulté votre médecin traitant. Ladrôme Laboratoire et la naturopathe Céline Hovette ne peuvent en aucun cas être tenus pour responsables en cas de conséquences négatives qui pourraient survenir suite à la prise en compte et à l’application de décisions basées sur la lecture des informations issues de cet article.