Sommaire 1. Huile essentielle : définition2. Qu’est-ce que l’aromathérapie ?3. Quel est le mode d’obtention d’une huile essentielle ?4. Quels sont les critères de qualité indispensables des huiles essentielles ?5. Huiles essentielles et réglementation Huile essentielle : définition Une huile essentielle est une substance volatile et odoriférante sécrétée par les plantes aromatiques. Les poches sécrétrices peuvent être situées tant au niveau des parties aériennes (fleurs, feuilles, tiges et rameaux) que des organes souterrains (racines, rhizomes). Selon l’AFNOR (Association Française de la Normalisation), l’huile essentielle désigne un produit obtenu à partir d’une matière première (dont elle porte le nom) par distillation à la vapeur d’eau ou par expression mécanique, notamment pour tous les agrumes. Qu’est-ce que l’aromathérapie ? Etymologiquement, le mot aromathérapie est composé des mots grecs aroma et therapeia signifiant respectivement : arôme et soin. L’aromathérapie consiste en l’utilisation des plantes aromatiques dans un but de soin naturel, qui repose sur l’activité des molécules biochimiques des huiles essentielles. Les huiles essentielles font partie des substances les plus précieuses que la nature puisse offrir. Elles n’agissent pas uniquement sur le corps physique. Elles ont aussi une action sur notre état psycho-émotionnel et spirituel. Que ce soit pour votre santé ou votre bien-être, elles sont là pour vous protéger ou tout simplement pour le plaisir des sens. Quel est le mode d’obtention d’une huile essentielle ? Distillation traditionnelle par entraînement à la vapeur d’eau La matière végétale est introduite dans un alambic puis traversée par un courant de vapeur d’eau injecté à travers la masse végétale, et sans contact direct avec la matière première. La vapeur d’eau entraîne les substances volatiles qui se condensent dans un serpentin. L’huile essentielle se sépare de la phase aqueuse par différence de densité. Le distillat ainsi recueilli est donc constitué de deux phases liquides bien distinctes, qui se sont séparées dans l’essencier, par différence de densité : l’huile essentielle, au-dessus : extrait végétal très concentré et chargé en molécules biochimiques ; l’eau florale, encore appelée hydrolat, en dessous. L’eau devient florale lorsqu’elle se charge en microparticules d’huile essentielle et en principes odorants, principalement hydrosolubles. L’expression à froid des zestes d’agrumes L’extraction de certaines huiles essentielles, dont les huiles essentielles d’agrumes, est réalisée par un procédé mécanique qui consiste à dilacérer par abrasion les zestes d’agrumes et récupérer l’essence des poches sécrétrices rompues. Aucun solvant n’est donc utilisé. Rendement de distillation des huiles essentielles Le rendement désigne la quantité d’huile essentielle obtenue à partir d’une quantité de matière végétale initiale. Il est exprimé en % et varie selon l’espèce et les parties distillées. Ceci explique les différences de prix ou de modes de conditionnement des huiles essentielles. Par exemple : Eucalyptus globuleux, feuilles : 1 - 3 % / Rose, pétales : 0,015 - 0,020 %. Quels sont les critères de qualité indispensables des huiles essentielles ? Les spécifications botaniques Des connaissances botaniques précises sont indispensables pour identifier correctement les huiles essentielles. La méconnaissance ou le non-respect de ces précisions peut être source d’effets secondaires et/ou toxiques lors de leurs utilisations. Le premier point à identifier est l’identité : le genre, l’espèce, la sous-espèce, voire la variété botanique, ainsi que les parties distillées d’une huile essentielle doivent être clairement identifiés. Le second point est le chémotype, identifiable grâce au profil chromatographique, il constitue la véritable « empreinte digitale » de l’huile essentielle. En effet, les composants aromatiques d’une plante ne sont pas immuables ; ils varient en fonction de divers éléments comme l’ensoleillement, la nature du sol, la luminosité... Ainsi, deux plantes identiques peuvent sécréter des essences dont les différences sont plus ou moins importantes : ce sont deux chémotypes de la même plante. Ces différences peuvent être extrêmement importantes et changer du tout au tout les propriétés biochimiques de l’huile essentielle. La pureté Les huiles essentielles doivent être : 100 % pures : non diluées, non allongées et non coupées par d’autres huiles. 100 % naturelles : non dénaturées par des essences minérales, des molécules de synthèses et d’hémi-synthèse, des agents émulsifiants, des diluants et ne contiennent ni conservateurs, ni pesticides, ni autres produits chimiques. 100 % totales : contenant la totalité des principes aromatiques. Elles ne sont ni rectifiées, ni décolorées, ni recolorées, ni déterpénées, ni peroxydées et ne subissent aucun traitement pouvant altérer ou modifier leur composition naturelle. La qualité biologique Les huiles essentielles doivent répondre au mode de production de l’Agriculture Biologique. Les huiles essentielles non disponibles en culture biologique peuvent provenir de plantes qui poussent à l’état spontané sur des zones encore écologiquement préservées. Pour des produits aussi concentrés que les huiles essentielles, il est en effet souhaitable d’utiliser des plantes issues de l’Agriculture Biologique. En culture conventionnelle, la plante subit plusieurs traitements chimiques et la distillation entraîne les résidus de pesticides lipophiles qui se condensent de la même manière que les principes aromatiques de l’huile essentielle. Les analyses et le profil chromatographique Des analyses spécifiques doivent être réalisées sur les huiles essentielles afin de garantir leur qualité et leur conformité : Le contrôle organoleptique permet de confirmer que l’aspect, la couleur et l’odeur de l’huile essentielle sont conformes. Des contrôles physiques sont également réalisés (densité relative, pouvoir rotatoire...) : ils permettent de confirmer les spécificités et la pureté de l’huile essentielle. L’analyse chromatographique en phase gazeuse (CPG) des huiles essentielles permet l’identification et le dosage de leurs composants. Découvrez toutes nos huiles essentielles bio, 100% pures, naturelles et totales ! Huiles essentielles et réglementation Les huiles essentielles, de par leur complexité biochimique et leur potentiel énergétique sont, pour la grande majorité, des produits multi-usages (alimentaire, cosmétique, parfum d’ambiance, biocide...). Chaque huile essentielle possède de nombreuses propriétés, dont certaines sont dominantes, et peut être utilisée de différentes manières. Depuis quelques années, la réglementation impose aux fabricants plus de clarté sur l’étiquetage des huiles essentielles. En effet, compte tenu de leur toxicité, les huiles essentielles peuvent présenter un risque pour le consommateur d’autant plus élevé que leur destination et les précautions d’emploi associées ne sont pas clairement indiquées. Pour les commercialiser, il est donc demandé de choisir, pour chaque huile essentielle, un usage unique, associé aux modes et précautions d’emploi appropriés. En fonction du mode d’utilisation de l'huile essentielle, elle peut ainsi entrer dans une catégorie de produits soumise à une réglementation spécifique (complément alimentaire, arôme alimentaire, cosmétique, parfum d’ambiance...). Selon les fabricants, on peut ainsi retrouver une même huile essentielle classée tantôt comme parfum d’ambiance, tantôt comme complément alimentaire... Même s’il s’agit de la même huile essentielle, avec les mêmes propriétés. Pour tout savoir sur les huiles essentielles, consultez le guide du Dr. Verhelst.
